La colectomie

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L’ablation du gros intestin

Le gros intestin (le côlon) dessine un cadre dont le premier angle est situé en bas du ventre, à droite (à l’endroit de l’appendice) ; le côlon droit, ou ascendant, se poursuit avec le côlon transverse (horizontalement, au niveau de la taille), puis le côlon gauche, descendant, le sigmoïde, enfin le rectum et l’anus. C’est essentiellement sur le côlon droit, le côlon gauche et le sigmoïde que l’on intervient , pour des cancers le plus souvent.

Comment se déroule une colectomie ?

La technique qui consiste à opérer par de petits orifices créés dans la paroi abdominale, qui permettent d’introduire caméra et minuscules instruments, est désormais préférée : c’est la voie laparoscopique ou encore appelée voie cœlioscopique.

Elle provoque moins de douleurs postopératoires et permet une récupération plus rapide.

Le chirurgien peut toutefois, à tout moment, en cours d’intervention laparoscopique, décider de la « convertir » en technique classique s’il estime que cela est nécessaire, par sécurité. Cette technique classique (ouvrir la paroi du ventre et l’enveloppe interne de la cavité abdominale) s’appelle laparotomie.

Dans la très grande majorité des cas, une fois l’intestin sectionné, les deux extrémités sont suturées bout à bout immédiatement, permettant le transit par les voies naturelles. Sinon, plus rarement, les extrémités digestives sont abouchées à la peau, pour un certain temps, et une seconde intervention est programmée pour rétablir la continuité de l’intestin.

Quelles suites après une colectomie ?

La douleur est aujourd’hui systématiquement prise en compte : elle est « titrée » (c’est-à-dire mesurée précisément, sur une échelle de douleur, à intervalles réguliers), pour une dose adaptée d’antalgiques.

Les sondes (gastrique, parfois, et urinaire) qui avaient été placées au bloc opératoire pour le temps de l’intervention sont très vite retirées.

L’alimentation est reprise progressivement.

Le retour au domicile est possible dans les 4 à 6 jours.

Rarement, dans les jours qui suivent l’intervention, il peut se produire une fistule, c’est-à-dire une fuite (la « soudure » entre les deux extrémités suturées lâchant), ce qui oblige au minimum à un drainage, voire à une réintervention.