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L’efficacité des Techniques d’Activation de la Conscience pour soulager les douleurs

le 22/02/2022

Rencontre de l’hypnose et des neurosciences, les Techniques d’Activation de l’Attention et de la Conscience (TAC) font partie de la troisième vague de psychothérapies. Elles offrent des perspectives de soins non pharmacologiques, reconnues et adaptées à de nombreuses situations, et ouvrent la voie à de nouvelles prises en charge. Mise en lumière de ces thérapies avec Aude Bouffet, praticienne en Technique d’Activation de Conscience au centre de la douleur de la Clinique de l’Union (Ramsay Santé).

Le fonctionnement de la Thérapie d’Activation de Conscience

Les TAC privilégient de nouveaux concepts, eux-mêmes amenés à évoluer (fruits de l’Evidence Based Medicine, de la psychologie expérimentale, de la pratique clinique et des neuro sciences). Il s’agit d’une approche thérapeutique holistique, plus intégrative, complémentaire à d’autres moyens thérapeutiques. La simplicité des techniques favorise leur pratique et donc leur action bénéfique.

« Les Techniques d’Activation de Conscience (TAC) sont l’aboutissement de l’hypnose épurée de certains éléments dont l’utilité ne peut pas être démontrée par la recherche. À l’inverse de l’hypnose qui préconise une transe profonde, proche du sommeil, les TAC permettent de réaliser un travail d’hyper éveil de l’attention où le patient, guidé par le thérapeute, reste acteur et maître de lui-même » explique Aude Bouffet. 

L’un des mécanismes clé est la ré-orientation de l’attention. « Du lac sommeillant de l’hypnose, nous sommes passés à l’océan dynamique des TAC » poursuit-elle. Cette technique offre la possibilité au patient, en utilisant ses ressources et son expertise, de moduler des connexions entre les différentes zones impliquées dans la perception de la douleur, et donc de ressentir des sensations plus agréables, plus confortables, plus acceptables. Cet outil renforce le sentiment d’auto-efficacité du patient, son pouvoir d’agir, son « empowerment » (ce qui le responsabilise et le valorise). Le patient passif devient un acteur actif de son parcours de soin. « Un patient qui éprouve de la sérénité ou un apaisement n’est pas guéri, mais il a la preuve que quelque chose en lui peut changer » dévoile la praticienne. 
 

Le déroulement d’une séance de TAC

Une séance de TAC dure généralement entre 30 et 45 minutes. « J’accompagne les patients dans un processus d’apprentissage d’exercices visant le soulagement de leur inconfort. Je commence par écouter le patient. Durant ce précieux moment d’échanges, le patient fixe son but et me fait part de ses ressources. Après cette première étape, je propose un exercice orienté vers le changement », précise Aude Bouffet. Ainsi, le patient parvient à focaliser son attention sur d’autres éléments, plutôt que sur ses maux. Des métaphores et des suggestions sont utilisées pour activer ce travail. « À la fin de la séance, le patient doit être capable de reproduire l’exercice seul chez lui, sous forme d’auto-activation… La répétition étant mère de l’apprentissage. D’expert de sa douleur, il devient expert de son soulagement », poursuit-elle.
 
Le Centre de prise en charge de la douleur de la Clinique de l’Union est composé d’une secrétaire, d’un médecin algologue, d’une infirmière, et de psychologues. Les séances de TAC sont dispensées en individuel ou en séances de groupe.