Actualités

L’activité physique en dialyse : une idée innovante qui fait son chemin

le 13/05/2019

Lancé en janvier dernier sur le site de la Clinique de l’Union à Toulouse, le projet de faire pratiquer une activité physique aux personnes en dialyse s’avère très positif. Un exemple que d’autres centres veulent aujourd’hui mettre en pratique.

L’idée a fait son chemin à partir d’un constat : les personnes qui suivent des séances de dialyse connaissent de nombreux effets secondaires (tension artérielle élevée, fatigue, dépression, crampes, anémie…), effets qui peuvent être combattus par une activité physique. Alors qu’il y a peu de temps encore ces personnes étaient toutes sédentaires - un problème sérieux aggravant le taux de mortalité -, un programme d’activités physiques à pratiquer pendant la dialyse a été récemment mis en place à la Clinique de l’Union, à Toulouse, où une vingtaine de patients en bénéficient.

Des participants en meilleure forme

« Cette approche nouvelle a été mise en avant dans des publications étrangères il y a environ cinq ans », indique Sébastien Travers, kinésithérapeute dans cette clinique toulousaine. « A partir de là, nous avons créé un protocole spécifique, une démarche scientifique clés en mains que nous appliquons maintenant dans l’unité de dialyse que nous partageons avec des équipes RGDS et celles du groupe Saint Exupéry, qui jouxte notre clinique », poursuit-il. Depuis le début de l’année, les patients dialysés se voient ainsi proposer différents exercices adaptés aux possibilités de chacun (pédalage, renforcement musculaire à l’aide d’élastiques ou de résistances manuelles) et un bilan précis avant chaque nouvelle étape. « L’impact de cet exercice physique sur l’activité cardiovasculaire et le niveau de fatigue des dialysés est impressionnant. Globalement non seulement les participants à ce programme sont en meilleure forme, mais nous leur inculquons une véritable culture de l’activité physique », déclare Sébastien Travers.

Cette idée novatrice et bénéfique fait des émules : d’autres centres médicaux sont intéressés et devraient bientôt appliquer ce même protocole. À Toulouse, les kinésithérapeutes de la Clinique de l’Union travaillent avec les équipes du groupe Saint-Exupéry sur un projet commun en matière de recherche sur la dialyse et l’activité physique. « De quoi progresser plus vite », se réjouit Sébastien Travers.